Le radar laser homologué
(21/10/2008)
L'invention suisse a reçu le feu vert vendredi. Les zones de police vont enfin pouvoir s'équiper de cette arme fatale
BRUXELLES Cela faisait des mois que le dossier traînait dans les bureaux de la métrologie. D'études en avis, de questions en réponses, de dossiers incomplets en tests à grande échelle en conditions réelles, les spécialistes de l'homologation de radars en Belgique voulaient avoir toutes les assurances concernant la fiabilité du radar laser. Vendredi, la société Traffic Observer qui commercialise l'engin dans notre pays a reçu le précieux sésame de l'homologation. Désormais, le radar laser qui fait fureur sur les routes suisses peut être acheté et installé sur nos routes en toute légalité.
Autant dire que si ce radar emporte le marché des autoroutes wallonnes, les automobilistes au pied lourd n'auront qu'à bien se tenir. En effet, outre le fait que cet appareil est indétectable par les détecteurs classiques d'ondes radar, il est également redoutable en terme d'efficacité. Jugez plutôt.
Le balayage laser de l'appareil couvre l'entièreté de la route et pas seulement une seule bande de circulation. Deuxième avantage, l'appareil est capable de faire la différence entre les gabarits de véhicules. Concrètement, cela signifie que si l'appareil est installé sur une route où les limitions de vitesse sont différentes pour les voitures et pour les poids lourds, il peut faire la différence et verbaliser chaque contrevenant en fonction de son infraction.
Autre avantage, la fiabilité de la mesure. Les radars classiques ont déjà été soumis à toutes les critiques en matière d'entretien, de calibrage de positionnement, ils sont inutilisables en temps de pluie ou de brouillard à cause de l'effet de réverbération des ondes. Avec le radar laser, il n'est plus question de tout cela.
Dernier avantage : sa discrétion. Le laser permet en effet de contrôler la vitesse à une distance de 50 mètres avant la prise du cliché. Autant dire que, une fois l'appareil remarqué, il est bien évidemment trop tard. Une fois dans le faisceau laser, il n'y a aucun moyen (freinage, changement de bande,...) d'échapper à la sanction.
Avec cette homologation du radar laser que l'on devrait normalement appeler Lisar , puisqu'il utilise des ondes lumineuses et non plus radio, la Belgique entre véritablement dans une nouvelle ère du contrôle de vitesse des véhicules.
Les zones de police qui avaient déjà marqué un intérêt pour la technique vont désormais pouvoir faire leurs emplettes pour sécuriser leurs routes. Un automobiliste averti en vaut deux.