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Le conducteur filmé à 225 km/h ne sera pas poursuiviLe tribunal correctionnel de Nancy a jugé que l'absence de date sur la vidéo, diffusée sur Youtube, ne permet pas la condamnation du délit.Une vidéo postée sur Youtube ne vaudra ni retrait de permis ni prison à son «héros» présumé. Loïc, soupçonné de s'être fait filmer au volant de sa voiture à 225 km/h et d'avoir diffusé la vidéo sur internet, a été relaxé vendredi par le tribunal de Nancy. Plus qu'un doute sur l'identité du conducteur filmé, ce qui a motivé la décision du tribunal a été l'incertitude qui pesait sur la date de réalisation du film et de sa mise en ligne. L'infraction aurait pu être prescrite, comme l'avait soulevé, à l'audience, l'avocat du jeune homme de 26 ans originaire de Lunéville.Loïc présente de nombreuses similitudes avec le conducteur dont les excès de vitesse ont été immortalisés sur Youtube. Le Lunévillois a un profil très voisin de celui de l'automobiliste mis en cause dans la vidéo. Intitulée « En retard ! » et publiée en novembre 2006, elle montre pendant sept minutes, un conducteur roulant à vive allure sur une nationale et en ville, Elvis Presley en bande-son. On y voit l'aiguille du compteur flirter par deux fois avec les 230 km/h sur une portion de route près de Lunéville (Meurthe-et-Moselle) limitée à 110 km/h. L'automobiliste est également filmé alors qu'il accélère brièvement en ville. Un seul Loïc retrouvé dans les fichiers de la policeAutre élément incriminant, le film, retrouvé par hasard par un policier féru d'Internet, se conclut sur un petit message remerciant «Loïc (le prénom de l'accusé, Ndlr) et sa trottinette». Le pare-brise filmé présente une fêlure, or la voiture du prévenu a eu son pare-brise changé en mai 2005 sans oublier que la vidéo a été mise en ligne par un ami de Loïc. Enfin Les fichiers de la police n'avaient livré qu'un seul propriétaire prénommé Loïc en Meurthe-et-Moselle pour le modèle de voiture recherché.«Mis bout à bout, tous ces éléments font sens», avait assuré le parquet, qui avait requis trois mois de prison avec sursis, l'annulation du permis de conduire avec interdiction de le repasser avant un an et 1.000 euros d'amende. A la barre, Loïc a, toutefois, toujours nié être l'auteur des faits. Son avocat avait, lui, dénoncé un «empilage plus ou moins hasardeux d'un faisceau d'indices» relevant du «royaume du n'importe quoi».