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10.000 tonnes de gaz à effet de serre par jour de grèveMoins de trains et de RER, mais plus de voitures… La grève des transports a-t-elle un coût écologique ? Olivier Carles, ingénieur spécialisé dans les bilans carbone, fait le point.lefigaro.fr - Quelques semaines après le Grenelle de l’Environnement, la grève des transports a repoussé les habitants d’Ile-de-France vers leurs voitures. Peut-on calculer le coût écologique de cette grève ?Habituellement, en semaine, 5 millions de Franciliens vont travailler. 500 000 y vont à pied, 2 000 000 en voiture et 2 000 000 en transports en commun. Ces derniers, en temps de grève, font un peu de marche à pied, mais se reportent majoritairement sur la voiture, et le covoiturage reste marginal. Les kilomètres de bouchons les jours de grève sont un indicateur supplémentaire. Au total, j’estime qu’en gros, il y a 1.5 million de voitures en plus sur les routes d’Ile-de-France les jours de grève. En moyenne, elles parcourent 27 kilomètres dans la journée, ce qui nous donne au minimum 40 millions de kilomètres parcourus en plus, soit environ 10 000 tonnes équivalent CO2 de gaz à effet de serre rejetées dans l’atmosphère. Pourtant, les transports en commun ne circulant pas, n’y a-t-il pas une économie de ce côté ?Métros et RER sont très peu émissifs, puisqu’ils fonctionnent à l’électricité, dont 80% est d’origine nucléaire. Quant aux bus, même si à vide ils polluent plus qu’une voiture, leur coût écologique rapporté au nombre de passagers est plus faible que celui d’un véhicule particulier. Et certains RER ont d’ailleurs été remplacés par des bus, plus polluants. Sinon, il y a probablement eu quelques économies avec des déplacements annulés, bien que la plupart ont sûrement été simplement reportés. Ces économies sont donc tout à fait négligeables par rapport au surcroit de gaz rejeté par les voitures. Pourrait-on imaginer des grèves plus propres ?A chaque fois qu’il y a une grève SNCF, il faudrait presque organiser une grève des aiguilleurs du ciel pour compenser… C’est une boutade, mais dans le futur, il faut que chacun puisse s’organiser à l’avance les jours de grève pour trouver un moyen propre de se rendre au travail, et surtout mettre en place une « mobilité solidaire » efficace.C’est-à-dire du covoiturage ?Aujourd’hui, il n’y a que les jeunes à dreadlock qui pratiquent réellement le covoiturage. Dans la tête des gens, il y a encore des barrières psychologiques, car laisser un étranger rentrer dans sa voiture, ou monter dans celle d’un inconnu, est difficile. Il existe déjà quelques incitations financières. Et sur l’A10, par exemple, il y a un abribus et un parking qui relient le réseau départemental à l’autoroute. Les habitants y laissent leurs véhicules et terminent leur trajet en bus. Mais pour pousser à fond le covoiturage, on pourrait réserver les files de gauche, fluides, aux voitures pleines, tandis que les conducteurs qui rouleraient à vide devraient supporter les bouchons.
J'aime pas les grévistes, c'est toujours les mêmes ...
Méfiez vous des idées reçues, du mensonge facile et des propos diffamatoires.Tous les vrais chiffres sont disponibles et accessibles au grand public, notamment dans le rapport annuel de la SNCF.http://www.entreprise-sncf.com/mieux_nous/RA2006/SNCF-RA-2006.pdf