pour tes infos , tu penses quoi de ma question sur les pedales ?
Pour moi, c'est comme une fourche suspendue : une fois qu'on a essayé, on se demande comment on a pu faire pour vivre sans !
Ca apporte de nombreux avantages :
1 - meilleure stabilité sur le VTT : on a vraiment les pieds collés au pédalier. Les mains guident donc l'avant du VTT, les pieds l'arrière. Très pratique dans les passages escarpés pour faire un "nose-ground" (freinage appuyé de l'avant qui décolle la roue arrière) et donner un coup de rein pour pivoter à 90°.
Idem pour les "bunny-up" (fait de décoller le VTT complet). J'arrive dans un single devant un tronc d'arbre couché sur le sol... je ne m'arrête pas : j'accélère et en donnant une bonne impulsion je passe au dessus de la difficulté. Avec un peu d'habitude on passe facilement des obstacles de 10 / 15cm de haut.
2 - permet de pédaler plus "rond" : sans pédales auto on ne peut transmettre de couple que lorsque l'on appuie sur la pédale. Là on appuie, on tire, on pousse en avant ou en arrière. Ca donne un mouvement infiniment plus souple et constant, vraiment pratique sur les terrains où la motricité est critique : boue, feuilles mortes humides, etc.
3 - offre plus de puissance de pédalage. Le fait de pédaler plus "rond" offre déjà la possibilité de fournir de l'énergie de manière continue. Mais dans le cycle où la pédale descend, la pédale opposée peut être tirée. La puissance maximale est donc modifiée : habituellement c'est le poids du pilote qui est en jeu (en se mettant debout sur la pédale en danseuse), maintenant je tire sur une pédale pendant que j'écrase la pédale opposée. Je dois fournir facilement 50% de force en plus quand je suis en danseuse.
Attention par contre :
> Dans un premier temps, il faut s'habituer à avoir le pied solidaire du pédalier. On chute sur les premières sorties (surtout lorsque l'on est surpris), et c'est normal. Il faut prendre le réflexe de faire pivoter la cheville pour déclipser... mais une fois qu'on l'a ça parait super naturel.
Je conseille donc de commencer par des circuits sans grande difficulté technique, pour rester concentré sur le pilotage et ne pas être surpris par une erreur de pilotage ou une difficulté sur le terrain.
> Il faut veiller à ne pas trop tirer sur les pédales : le genou n'est pas fait pour supporter des tractions intenses, et toujours tirer sur les pédales risque de provoquer des douleurs sur la rotule...
> Bien choisir ses pédales et ses chaussures. Perso je suis au standard Shimano (SPD), mais il existe Look, Crank Brothers (surnommés "batteurs à oeuf"), Time. Chaque marque a ses afficionados.
Les Shimano sont généralement lourdes, mais sont indestructibles et ne nécessitent aucun entretien (corps en métal, roulements étanches industriels). Elles ne craignent ni les pierres, ni les nettoyages au karsher.
Les Crank Brothers sont les plus légères, et débourrent très bien avec leur forme épurée, mais elles nécessitent un entretien plus régulier (changement des bagues et des roulements tous les 3000Km environ si usage dans la boue ou nettoyage au jet haute pression)
Entre les deux, il y a les Time et les Look...
A cela, il faut rajouter une paire de chaussures qui supporte la mise en place de cales.
Il y a 2 grandes familles : les chaussures à semelle souple, qui ressemblent à des chaussures de marche, mais avec des trous sous la semelle pour la fixation des cales.
Pratiques pour marcher (phases de portage), mais moins ergonomiques pour rouler car elles imposent de contracter la plante du pied pour avoir la rigidité nécessaire.
(Shimano MT-33)
Et les chaussures à semelle rigide, qui font marcher comme un canard, mais qui par contre sont optimales une fois que l'on est sur le VTT.
(Shimano MTB-086)
Perso j'ai un modèle dans la génération des secondes, mais un modèle de chez Specialized
Si tu roules avec d'autres VTTistes qui sont équipés de pédales automatiques, demande à essayer ;)