C’est une lourde tâche qui repose sur les épaules de cette nouvelle Leon : on attend d’elle la relance d’une marque au plus mal en ce moment… Partageant ses gênes avec les Audi A3 et VW Golf, elle se positionne comme la plus délurée, bien loin des dessins fadement classiques de ses cousines germaines. Et sur la route, esprit, es-tu là ?
MQB
La plateforme MQB, c’est le coup de poker de VW : une base destinée à être identique sur près de 40 modèles d’ici 2018. L’Audi A3 a été la première à en bénéficier, bien vite suivie par la Golf et… cette Leon ! Mieux : une gamme complète est prévue, avec un break (ST) et un coupé à trois portes (SC) dans le pipeline !
Dans la pratique, cette Leon se distingue par ses roues aux quatre coins, gage d’habitabilité et de stabilité routière ! Plus courte de 5 centimètres (4,26 m) que le modèle précédent, cette mouture est aussi plus habitable et propose un coffre plus généreux. Notons qu’elle en a profité pour s’offrir un copieux régime : environ 90 kg de gagnés !
Dessin ibère sympa !
Du côté du design, la nouvelle Leon possède toujours ce cachet sportif, cette musculature d’athlète qui la désigne d’emblée comme un engin dynamique. Plus typée que les Audi A3 et VW Golf, elle se germanise néanmoins, si l’on considère ses traits nets, tendus et l’absence de fioriture délurée…
Le regard peut se faire franchement agressif, de par les phares utilisant la seule technologie LED ! Une petite révolution sur le segment, mais qui est uniquement disponible en option sur les modèles haut de gamme et à un tarif avoisinant, voire dépassant les 1000 euros… Autre changement : le logo, qui évolue subtilement.
Ach, un petit côté germanique ?
Dans l’habitacle, c’est propre, net, bien dégagé derrière les oreilles. L’instrumentation offre lisibilité, le système d’info-divertissement est clair et le tout offre une ergonomie parfaite. Bref, un environnement agréable. Pourtant, ici encore, on note une « germanisation » évidente, qui rend l’ensemble très rationnel, Seat Leon 2013 mais pas vraiment passionnel !
Pas de fioriture, plus de compte-tours au centre, la fantaisie a été reléguée au placard : il faut convaincre avant tout, plus que charmer ! La finition est évidemment en très net progrès, mais reste un léger cran sous la Golf. En revanche, question habitabilité, c’est excellent, tant à l’avant qu’à l’arrière !
Fonctionnalité ?
Contraintes de style oblige, la Leon ne figure pas parmi les compactes les plus pratiques ou fonctionnelles de la catégorie : côté modularité, seuls les dossiers de la banquette arrière se rabattent (1/3 – 2/3) et ne forment pas de plancher plat. Quant au coffre, si le volume est correct (380 litres), il souffre d’un seuil de chargement fort élevé. Enfin, la visibilité est excellente vers l’avant, mais nettement plus problématique vers l’arrière : fichus montants C !
Moteurs !
Sous le capot, les moteurs essence TSI proposent de 86 à 180 chevaux. On attend évidemment des versions plus musclées pour enflammer les futures Cupra ! En diesel, la gamme démarre avec le 1.6 TDI 90 ou 105 et culmine avec les 2.0 TDI 150 et 184 chevaux. Tous ces moteurs sont repris des inépuisables étagères VW et affichent des émissions de CO2 contenues : de 99 g/km (TDI 105) à 139 g/km (TSI 180). Côté boîtes de vitesses, la boîte automatique DSG est disponible avec les TSI 105 et TDI 105 et 150.
Impressions
La précédente Leon se caractérisait par un châssis aux réglages clairement orientés vers la sportivité : bon sang ce que c’était dur, mais ce train avant affichait un mordant incroyable, se jetant avec enthousiasme dans les virages ! Avec la nouvelle venue, le tempérament s’est sensiblement adouci…
La sportivité n’y est plus aussi radicale, sans que l’efficacité y perde quoique ce soit : au Seat Leon 2013 contraire, c’est nouveau, l’amortissement est tout à fait tolérant ! On se régale toujours autant des enfilades de virages, même si on aurait souhaité une direction plus naturelle. Mais il s’agit du lot de bien des voitures actuelles, assistance électrique oblige.
Elle est où, la 6ème ?
Du côté des moteurs, mention très bien pour les vaillants 1.4 TSI de 122 et 140 chevaux. Deux moteurs sobres, silencieux et affichant de larges réserves de puissance à tous les régimes. Mais chez nous, c’est surtout le 1.6 TDI 105 chevaux qui fera le gros des ventes… Et pourtant, on regrette un manque de tempérament à son sujet… Certes, sa faible consommation et son bon silence de fonctionnement sont d’excellents atouts, mais il se voit desservi par une boîte manuelle à 5 rapports à l’étagement aussi long qu’une soirée sans Sangria !
Les prix !
Seat propose quatre finitions, dont un modèle de base « Entry » uniquement proposé avec les 1.2 TSI 86 et 1.6 TDI 90. S’en suivent trois niveaux de finition : « Reference », « Style » et « FR » pour les plus sportifs, avec des moteurs de plus de 120 chevaux. Les tarifs démarrent à 15.990 € pour la 1.2 Entry et culminent à 26.970 € pour la TDI 150 FR à boîte DSG. Si la version Entry est franchement dépouillée, l’équipement devient correct sur les niveaux supérieurs, notamment sur les Style et FR. Quant aux options, elles sont affichées à des prix raisonnables.
Une première conclusion ?
Cette première prise en main redonne de l’espoir. Seat est clairement sur la bonne voie et cette Leon est une excellente alternative, plus sensuelle que la consensuelle Golf. Moins charismatique que la précédente mouture, mais nettement plus « grand public », elle devrait précisément le trouver… son public !
Extrait de
http://www.vroom.be