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En Belgique, la crise s'aggrave entre Flamands et francophonesUn vote Flamands contre francophones intervenu mercredi 7 novembre à la chambre belge des députés fera date dans l'histoire chahutée du royaume. Parce qu'un tel épisode, extrêmement rare, est survenu alors que la cohésion de l'Etat belge est de plus en plus mise en doute. Alors, aussi, que le pays est plongé depuis plus de 150 jours dans une grave crise gouvernementale. Plus fondamental encore, aux yeux de nombreux observateurs belges : ce vote concerne un dossier qui symbolisait le fragile mais réel pacte conclu depuis 1970 entre les deux communautés nationales. La commission de l'intérieur de la chambre était appelée à voter, après des semaines de discussion, des motions flamandes réclamant la scission de l'arrondissement électoral et judiciaire bilingue de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV). Réunissant les 19 communes qui composent la Région bruxelloise et 35 communes du Brabant flamand cette entité hybride, à cheval sur deux régions (la Flandre, unilingue, et Bruxelles, bilingue), résulte du tracé de la "frontière linguistique". Cette ligne, qui traverse le pays d'ouest en est, délimite les territoires de la Wallonie et de la Flandre. Elle a été fixée en 1962-1963, avant l'instauration du fédéralisme.Depuis longtemps, une majorité flamande réclame la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde pour consacrer l'homogénéité linguistique du territoire flamand. Les francophones estiment, eux, que les Flamands ne songent qu'à "bétonner" une frontière, dans la perspective d'une future indépendance de leur région. Et ils s'inquiètent du sort de la minorité francophone (150 000 personnes) vivant sur ce territoire, notamment dans des municipalités où les habitants de langue française sont devenus majoritaires."AGRESSION GRAVE"Elément-clé d'un vaste plan adopté en 1999 par le parlement régional flamand, la scission de BHV devait être le prélude à une nouvelle réforme des institutions belges voulue, entre autres, par le parti chrétien-démocrate flamand d'Yves Leterme, le formateur du gouvernement fédéral. Les partis francophones, associés aux discussions, s'y opposaient depuis le début et réclamaient la suspension de l'examen des motions flamandes déposées au parlement.La majorité flamande de la commission de l'intérieur ne l'entendait pas de cette oreille : de la gauche socialiste à l'extrême droite xénophobe en passant par la droite populiste, elle a voté mercredi des motions qui prônent la scission et gomment d'un trait des accords antérieurs. Ceux-ci prévoyaient notamment des droits linguistiques pour les francophones de la périphérie de Bruxelles.A l'issue de la réunion de la commission de l'intérieur, les quatre grands partis francophones ont, dans une déclaration commune, évoqué "une agression politique grave" qui "rompt l'unité nationale". Le parlement de la communauté francophone votera vendredi une motion dite de "conflit d'intérêt" qui aura pour effet de bloquer la procédure pendant au moins 120 jours. Un autre instrument, dit de la "sonnette d'alarme", permettrait aux partis francophones de figer les textes pendant deux mois de plus. Le vote flamand restera donc sans conséquence véritable avant longtemps. Il aura, en revanche, eu un effet immédiat sur les négociations menées par M. Leterme : les partis libéral et centriste francophones ont décidé de suspendre leur participation à celles-ci. Ils fixeront définitivement leur attitude au début de la semaine prochaine. Le formateur a, quoi qu'il ne soit, enregistré un deuxième échec après sa tentative ratée de formation d'une coalition, durant l'été. Il devait faire rapport au roi Albert II, jeudi 8 novembre, lors d'une visite au palais de Laeken. M. Leterme semblait toutefois d'autant moins enclin à remettre sa démission que son parti a confirmé mercredi qu'il n'irait au pouvoir que s'il avait la certitude que le poste de premier ministre reviendrait à son leader. L'hypothèse de voir la Belgique dotée d'un gouvernement dans un délai bref s'éloigne d'autant plus que le parti de M. Leterme a confirmé, par ailleurs, qu'ils restait partisan d'une vaste réforme institutionnelle.Jean-Pierre Stroobants
Avec cinq élus, un petit parti flamand bloque la sortie de crise en BelgiqueLa Nouvelle Alliance flamande (NVA), petit parti nationaliste flamand radical, a bloqué, lundi 26 novembre, un processus qui devait conduire à la mise en place d'une coalition fédérale en Belgique. La crise politique qui semblait proche d'un dénouement s'en trouve aggravée, 170 jours après les élections. Bart De Wever, le président de la NVA, a jugé insuffisante une note sur les réformes institutionnelles élaborée par Yves Leterme, "formateur" désigné du gouvernement. Celui-ci tente, depuis des semaines, de rassembler quatre formations (chrétiens-démocrates et libéraux, Flamands et francophones) au sein d'une coalition dite "l'Orange bleue".M. De Wever, avec 5 sièges sur 150, continue donc d'empoisonner l'existence de son principal allié, le parti chrétien-démocrate de M. Leterme (CD & V). C'est cette alliance des héritiers d'un courant nationaliste flamand dur et d'un parti traditionnel qui a permis au "cartel CD & V-NVA" de s'imposer comme première formation de Flandre en juin dernier. Et à M. Leterme de devenir l'homme politique le plus populaire dans sa région.Très désireux de devenir premier ministre fédéral, M. Leterme a dû tempérer son discours sur les réformes institutionnelles. Il a été confronté à la forte résistance des partis francophones, qui s'opposent aux transferts massifs de compétences aux régions réclamés par le CD & V et la NVA. Les francophones redoutent que l'autonomie fiscale des régions, la régionalisation de l'impôt sur les sociétés, de la politique de l'emploi ou des allocations familiales n'annoncent la scission du pays.D'étape en étape, un accord s'était cependant esquissé ces derniers jours. Une "convention Nord-Sud" devait être mise en place et rassembler tous les partis flamands et francophones en vue d'une discussion sur la réforme de la Belgique.Conduite par un groupe de "sages", cette convention devait débattre de projets avant de les transmettre au Parlement. Les francophones obtenaient la garantie que le but était de renforcer la cohésion entre les diverses régions. Les Flamands décrochaient un contenu et un calendrier précis, repris, en outre, dans l'accord gouvernemental mis au point par M. Leterme.Vendredi 23 novembre, la NVA a une première fois bloqué un accord, en réclamant la régionalisation de la sécurité sociale, qui pénaliserait lourdement la Wallonie. Elle a récidivé lundi : elle invite M. Leterme à lui transmettre des réponses "claires et univoques" aux questions suscitées par sa note sur la réforme de l'Etat. Le parti de M. De Wever s'oppose au renforcement de l'Etat fédéral dans certains domaines - revendication francophone - et à la mention explicite du maintien de la "solidarité interpersonnelle" entre les Belges.OTAGEExploitant le fait que les cinq sièges de son parti sont indispensables à l'Orange bleue, M. De Wever ne paraît pas vouloir céder un pouce. Il sait que l'incapacité à former un gouvernement fédéral pourrait démontrer, in fine, l'exactitude de ses thèses séparatistes. Il sait surtout, comme l'écrit un chroniqueur flamand, qu'un parti comme le sien a "le choix entre le suicide politique et le retour au radicalisme". Si elle acceptait le principe d'une négociation institutionnelle se déroulant en dehors du gouvernement, la NVA serait sans doute lourdement sanctionnée sur le plan électoral.Invité par les autres négociateurs à conclure au plus vite ses discussions, M. Leterme a annoncé lundi qu'il "étudiait" les remarques qui lui étaient transmises. Selon les observateurs, il a désormais le choix entre une démission et une rupture avec la NVA, dont il est devenu l'otage. Jean-Pierre Stroobants
et après c'est pas de la propagandehttp://fr.youtube.com/watch?v=SQDmol_cXjY&feature=related
les nationalistes
Petite enquête va être ouverte sur la diffusion de cette vidéo http://fr.youtube.com/watch?v=RFcSZ5P2shc&feature=related
Amis Belges francophones ... bienvenue en France Il parait qu'il a été évoqué que la Wallonie soit rattachée à la France comme pourait l'être la Polynésie Française ! Elle est belle l'Europe qu'on nous prométait !