Rien ne sert de jouer avec les radars
Crédit Photo : LCI Image d'archivesUn automobiliste qui avait falsifié son PV pour rendre l'excès de vitesse constaté irréaliste (324 km/h !) va être poursuivi pour tentative d'escroquerie.
L'infraction avait été relevée sur une route des Vosges limitée à 70 km/h. L'excès réel atteignait tout au plus 8 km/h au-dessus de la vitesse autorisée.
- le 10/02/2008 - 13h03
Flashé par un radar... et mauvais joueur, il avait voulu jeter le doute sur son excès de vitesse. Bien mal lui en a pris : cela lui coûtera beaucoup plus cher... L'automobiliste soupçonné d'avoir falsifié son PV d'excès de vitesse, le portant à 324 km/heure, pour faire croire que le radar était défectueux, sera poursuivi pour tentative d'escroquerie en correctionnelle à Besançon.
Mardi, l'administration chargée des contrôles radars automatiques avait démenti que le conducteur ait été flashé, le 11 janvier, à 324 km/h entre Remiremont et Bussang, dans les Vosges, ayant en sa possession le double de la contravention mentionnant une vitesse de 78 km/h. Pour l'administration, le procès-verbal ne pouvait être qu'un "montage" ou un "trafiquage". L'affaire, ayant fait les titres de la presse locale cette semaine, a fini par attirer l'attention du parquet de Besançon qui a convoqué le conducteur, originaire de Baume-les-Dames, dans le Doubs.
Un PV aux allures de jeu des sept erreurs
"Quand on lui a demandé de produire son PV, il s'est avéré qu'il comprenait une faute d'orthographe, que l'article du code de la route incriminé n'était pas le bon et que la police de caractère utilisée était en léger décalage", a expliqué le procureur de la République, Jean-Yves Coquillat. Devant ces incohérences, l'automobiliste a été placé en garde en vue, durant laquelle il a reconnu avoir falsifié le PV afin de faire passer les radars pour "fous", ne pas payer sa contravention et conserver ses points.
"J'ai décidé de le poursuivre pour tentative d'escroquerie, falsification et contrefaçon de document émanant d'une administration", a expliqué le procureur de la République, délits pour lesquels il risque 5 ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende. Le conducteur indélicat a été renvoyé devant le tribunal correctionnel le 6 juin.
D'après agence